Du 27 au 31 août dernier se déroulait à Lima, au Pérou, le Championnat du monde des moins de 20 ans. Les conditions générales à Lima étaient loin d’être idéales. Le froid, combiné à des vents forts, a rendu la tâche difficile à tous les athlètes. Mais, comme toujours dans ces compétitions, nous avons tous dû faire face à la même météo.
Les chaleurs
En arrivant aux manches, j'étais à la fois nerveux et confiant. Je savais que dans des circonstances normales, je devrais passer cette étape sans trop de problèmes. Mon objectif était de rester concentré et de ne pas trop réfléchir. J'ai fait une course propre, mais je ne pouvais pas me défaire de ce sentiment de retenue. J'avais toujours peur de faire une erreur, comme de heurter un obstacle, ce qui m'empêchait de repousser mes limites.
La demi-finale
C’est là que la pression a vraiment augmenté. La demi-finale est toujours cruciale. Mon objectif principal était d’atteindre la finale et je savais que je devais terminer parmi les deux premiers de ma course, qui était remplie de concurrents de haut niveau. J’ai commencé la course avec une concentration accrue, sachant que je n’avais pas le droit à l’erreur. Au fur et à mesure que la course se déroulait, j’entendais le chaos éclater autour de moi. D’autres athlètes tombaient et c’était intense. J’ai réussi à rester calme et serein, à courir une autre course propre et à terminer en force. Cependant, tout comme lors des qualifications, je n’arrivais pas à libérer toute ma vitesse. La peur des erreurs persistait encore au fond de mon esprit, me retenant légèrement.
La finale
En finale, je sentais déjà mes jambes épuisées pendant l'échauffement. La fatigue d'avoir couru plusieurs courses en si peu de temps me rattrapait. Malgré cela, j'étais incroyablement excité d'être en finale. C'est le moment dont tout athlète rêve, alors j'ai tout donné. Malheureusement, la course ne s'est pas déroulée comme je l'espérais. Je suis resté régulier et techniquement propre, mais mes jambes étaient lourdes et je n'ai tout simplement pas trouvé la force d'avancer comme je le faisais normalement. La fatigue était écrasante et je crois que courir trois courses à haute intensité en seulement deux jours, combiné aux blessures que j'ai subies cette saison, a rendu très difficile pour mon corps de donner le meilleur de lui-même.
Avec le recul, atteindre la finale a été un énorme accomplissement, surtout compte tenu des conditions difficiles et de la tension physique que j'ai subie cette saison. Ce n'est pas le résultat que j'espérais en finale, mais je suis fier de mon parcours et des progrès que j'ai réalisés. Ces expériences ne feront que me rendre plus fort pour l'avenir.
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